Box Imaginaire #6 : le porno

Pour bien finir l’année, une box CULturelle.

A la recherche de l’ultra-sex

Catastrophe ! Tout le monde sur Terre est devenu obsédé du cul. Diverses équipes de spécialistes vont chercher à résoudre cette situation.

Après les Messages à caractère informatif, Nicolas et Bruno s’attaquent au monde du porno. Ils ont sélectionné quelques passages particulièrement incongrus des films pornos des années 70-80 qu’ils ont agencé avec un vague prétexte scénaristique avant de doubler les dialogues à leur manière; c’est-à-dire d’une façon complètement ridicule. Le résultat est hilarant et assez fascinant puisqu’ils ont su sélectionner des passages particulièrement inventifs, à base de chasseur-TIE munis de bites géantes ou de compétition de patin à glace à poil. Le métrage est disponible dans une double édition flimvre, accompagné donc d’un ouvrage conséquent qui complète plaisamment le visionnage : vous trouverez ainsi une série de photos du Robot Daft-Peunk découvrant notre monde ainsi qu’une succulente interview de Nicolas et Bruno expliquant leur projet sous la forme d’un roman photo nul. C’était vraiment très intéressant.

Celluloid

Une femme arrive dans un appartement et se rend compte que son compagnon est encore au travail. Ennuyée, elle va se trouver plongée dans un univers fantastique en allant de l’autre côté du porno.

Celluloid est une bande dessinée de Dave Mc Kean sans aucun dialogue et dont toute la narration passe par l’image. Et quelles images, bon sang ! L’auteur joue sur les formes, les couleurs et les textures, faisant se côtoyer photographies et dessins, crayonnés et peinture avec beaucoup d’inventivité. On est plongé dans un univers de jouissance onirique qui reprend au surréalisme ses associations libres, associant tel fruit à tel acte sexuel. Une lecture tout à fait exaltante !

A un clique du pire

A l’heure où tous, même les mineurs, ont accès gratuitement et sans restriction à la pornographie même la plus violente, Ovidie s’interroge sur les conditions de diffusion et de réception de ces images.

En matière de pornographie, on peut remarquer une tendance du discours mainstream à juger à l’emporte-pièce sans s’appuyer sur des faits précis et sans demander aux personnes compétentes et dont c’est le métier. Heureusement, Ovidie, ancienne actrice et réalisatrice X, en parle, avec beaucoup de pertinence et un style agréable. Elle développe un discours précis et nuancé sur la question de la pornographie : elle ne le diabolise pas tout en émettant des réserves sur certaines pratiques et nous permet de prendre conscience des problèmes liés au mode de diffusion actuel sur les Tubes et de la difficulté (l’impossibilité?) d’affronter ce système si ce n’est pas de petits gestes de consommateurs comme…de payer son porno.

A la recherche du premier boulard

Documentaire d’Aurore Aubin et Denis Larzillières sur l’histoire de la pornographie.

La première chose que l’on peut dire, c’est que le procédé choisi dans ce documentaire a de quoi désarçonner. En effet, plutôt que de proposer un développement chronologique, le documentaire explore l’état de la pornographie à une époque, en s’appuyant sur des extraits et des interviews d’experts (critiques, réalisateurs, producteurs) puis remonte de décennie en décennie en proposant chaque fois une analyse du genre. C’est un peu déroutant et difficile à suivre, tout d’abord, mais permet un constat plus joyeux en remontant progressivement vers une époque où le genre était plus libre, plus balbutiant, plus ludique. C’est souvent étonnant, très instructif et présenté avec beaucoup de bonne humeur.

P.G. Porn

Pour ceux qui aiment tout dans le porno sauf le sexe.

James Gunn, le réalisateur des Gardiens de la galaxie, est un sale gosse ; tous ceux qui, comme moi, ont ri comme des baleines devant The Suicid Squad, en seront convaincus. Et P.G. Porn, série dont les épisodes sont facilement trouvables sur youtube, est un concentré de son humour potache et corrosif. Le principe est simple: la vidéo commence comme un scénario classique de film porno, avec le même type de musique, de plans et la présence d’actrices X; mais un twist vient systématiquement désamorcer le genre et le faire tomber dans la comédie, tantôt noire, tantôt absurde, toujours excessivement jouissive.

Laisser un commentaire

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer
search previous next tag category expand menu location phone mail time cart zoom edit close